La prochaine séance PUPAL aura lieu mardi 12 janvier, à 20 h, à la salle des fêtes d’Artigat avec Roland Séférian sur le « Cycle du carbone global et changement climatique : les défis de la COP21.»
L’augmentation observée de la teneur de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère d’environ 40% depuis l’ère industrielle aurait été bien plus radicale sans l’intervention de la biosphère continentale et de l’océan. Cette augmentation est essentiellement causée par l’utilisation de combustibles fossiles tels que le pétrole et le charbon, la fabrication de ciment et l’utilisation des sols (agriculture, déforestation). Dans l’optique de dimensionner l’effort des pays à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre, et d'endiguer le changement climatique, une vision complète et planétaire des sources et des puits naturels de CO2 est nécessaire. Même si la connaissance des émissions anthropiques globales et l’augmentation de la teneur en CO2 atmosphérique permettent de déduire quelle part de CO2 émise par l’homme est captée chaque année par la biosphère terrestre et l’océan, l’élaboration d’un portrait complet et détaillé du cycle du carbone global et de ses rétroactions avec le climat est un véritable challenge. C’est dans cette optique que s’est créé, en 2001, le Global Carbon Project (http://www.globalcarbonproject.org/). Depuis sa création, le collège de chercheurs qui contribue à cette initiative internationale combine d’année en année toutes les observations disponibles (in situ, radio-isotope) et les résultats de modélisation dans le but d’établir un budget global et multi-sectoriel des sources et de puits de CO2. Au cours de cette conférence, nous présenterons comment est constitué ce budget et son utilité dans le cadre des négociations internationales sur la réduction de émissions de CO2 de la COP21. Nous présenterons également comment sont déterminées les différentes projections climatiques à partir des engagements des Etats à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Nous aborderons enfin les questions très débattues associées aux émissions négatives.
Roland Séférian est ingénieur-chercheur au centre de recherche de Météo-France (CNRM-GAME) depuis 2013. Son activité de recherche porte sur la modélisation de la biogéochimie marine, du cycle du carbone océanique et global. Il s’intéresse en particulier à l’analyse de la variabilité naturelle des échanges de CO2 à l'interface air-mer et à leur modification en réponse aux changements climatiques futurs. Il contribue également au développement du modèle système Terre du CNRM-GAME pour lequel il développe une représentation numérique du cycle du carbone global. Il est expert pour Météo-France dans un groupe de travail pour l'évaluation des contributions nationales pour la COP21.
À l’issue de cette séance, comme chaque fois, nous partagerons ce que chacun(e) aura amené à manger et/ou à boire.
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Celles et ceux qui le souhaitent pourront renouveler leur cotisation annuelle (ou adhérer pour la première fois) : 10 €, adhésion non obligatoire.